Joueurs de l’ombre

Les joueurs de l’ombre – Du stade à votre garde-robe

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Impact Média tient à vous procurer le plus d’informations possible sur votre club. Les joueurs sur le terrain revêtent une importance cruciale. Mais le club, c’est aussi tout un groupe de femmes et d’hommes passionnés qui couvrent tous les aspects de l’organisation. Nous vous présentons ici quelques-uns de ces « joueurs de l’ombre ».

Si Montréal est Bleu-blanc-noir, c’est un peu à cause d’elles.


Stéfanie Bureau, Nancy Cholette et Catherine De Sève-Fortier sont responsables du département de l’image de marque et des produits dérivés. Elles créent donc les chandails, vestons, écharpes et autres accessoires #IMFCSWAG qui permettent aux supporters montréalais d’afficher fièrement leurs couleurs.


Elles se chargent du développement de produits, de la conception de designs, de l’assurance-qualité, de la réception des marchandises, de l’organisation de l’entrepôt, de la mise en marché, de la vente – « de l’époussetage, de la balayeuse… », ajoute en rigolant Stéfanie, directrice d’un département en plein essor.


Il n’y a pas si longtemps, les trois jeunes femmes faisaient la navette entre leurs bureaux du Stade Saputo et la boutique de l’entrée principale du stade, la semaine, selon les allées et venues des clients. Plus maintenant. « On a dû se réajuster vers la fin juin 2015, explique Stéfanie. L’achalandage à la boutique a beaucoup crû depuis la Coupe du monde féminine 2015, et ça n’a pas lâché depuis. C’est un beau problème qui s’est répercuté sur les ventes. »


En six mois de l’année 2015, la boutique en ligne avait déjà atteint son niveau de ventes de 2014. En sept mois, tous les secteurs de la boutique avaient réalisé autant de ventes que pour toute l’année précédente.

Les joueurs de l’ombre – Du stade à votre garde-robe -

L’équipe des produits dérivés fait maintenant appel à pas moins de 70 employés, sur demande, pour les matchs et même au cours de la semaine. Et depuis 2013, des jeunes de l’Académie de l’Impact ont l’occasion d’y travailler. « Certains joueurs viennent de l’extérieur et n’ont pas beaucoup d’argent ni de possibilités d’emploi, souligne Stéfanie. Et je suis une grande admiratrice de l’Académie et du directeur Philippe Eullaffroy. C’est un match parfait.

« Quand les gens arrivent dans une boutique de vêtements, poursuit-elle, ils doivent se faire convaincre d’acheter. Nos supporters, quand ils arrivent à la boutique, sont déjà contents d’être là. Ils veulent nous parler du club. La présence des gars de l’Académie leur permet d’en parler concrètement. Et ces jeunes-là sont disciplinés. Ils sont investis dans le club. Ils vont faire plus attention. »


Tous les produits en vente à la boutique n’ont pas les mêmes origines. De façon générale, les fournisseurs autorisés par la MLS produisent des canevas pouvant être adaptés. Le département des produits dérivés peut alors faire modifier ces conceptions en fonction des couleurs du club. Mais il peut aussi créer son propre design, et l’Impact profite de plus en plus de liberté maintenant que la MLS a autorisé trois fournisseurs canadiens, ce qui évite de se soumettre au taux de change peu avantageux.


« Nous créons plus de designs originaux que quiconque dans la ligue, assure Stéfanie. Pour nous, less is more. »


Comme le faux maillot, par exemple.


Ce canular, une idée signée Nancy Cholette, a inquiété bien des supporters montréalais, qui redoutaient que leurs favoris défendent un maillot assez quelconque. Les plans ont cependant pris une tournure inattendue lorsque Cameron Porter a – surprise! – laissé entrevoir l’objet dans une photo diffusée sur les réseaux sociaux.


« Mais nous sommes restées fâchées 10 secondes », selon Nancy.


L’équipe a aussitôt transmis une photo à une membre du club fort active sur les réseaux sociaux afin de faire couler le « nouveau » maillot. À l’origine, les aperçus (teasers) du maillot devaient présenter le vrai et le faux maillot en parts égales, de façon à ce qu’il soit difficile de les reconnaître. Compte tenu des réactions observées en ligne, Nancy et ses collègues ont plutôt diffusé des aperçus qui en révélaient bien plus que prévu. Et pour en remettre une couche, l’équipe des ventes et du marketing a utilisé une photo de Maxim Tissot, dans l’ombre, visiblement vêtu d’un maillot – mais lequel? Or, une simple manipulation sur Photoshop dévoilait le pot aux roses : le maillot rayé bleu et noir.


Bref, l’équipe s’est retrouvée avec deux maillots. Le canular qui ne devait durer qu’une semaine s’est étiré jusqu’à la présentation du vrai maillot, le 11 février – « les fans sont tellement sur les médias sociaux qu’il est facile d’aller chercher une rétroaction », souligne Nancy.


Si, en théorie, les tâches de chacune sont bien définies, en pratique, tout fonctionne de façon très symbiotique au sein de la petite équipe. Ainsi, malgré le fait que Catherine soit, pour sa part, chargée de nombreuses tâches de gestion, le processus créatif est véritablement collégial pour le #IMFCSWAG.


« Nancy a plein d’idées, et je les exécute, explique Catherine, qui a œuvré dans le milieu des vêtements pour enfants pendant une décennie. On se comprend. Les produits nous allument, nous et nos supporters. Et nos supporters ont de bonnes idées. »


Si le rêve demeure d’ouvrir une boutique de l’Impact au centre-ville, l’équipe toute féminine caresse aussi d’autres ambitions. La directrice juge que les fournisseurs ne se laissent pas encore convaincre d’exploiter le marché féminin, mais elle ne baisse pas les bras.


« Je veux redéfinir le marché de la femme, annonce Stéfanie. On a le bon public, le bon sport et la bonne vibe. »