Joueurs de l’ombre

Les joueurs de l’ombre – le recrutement à l’Académie de l’Impact

gatti_ombre

À la suite de la restructuration du département de recrutement de l’Académie, Simon Gatti occupe ses nouvelles fonctions de dépisteur en chef de l’Académie depuis deux mois.


Le bureau du dépisteur au Centre Nutrilait est équipé de nombreux tableaux : besoins spécifiques des différentes équipes de l’Académie, talents recommandés par les entraîneurs de l’Académie ou par différents directeurs techniques de club, joueurs déjà observés qui doivent faire l’objet de suivis.


« J’essaie de mettre en place une structure précise, explique le dépisteur en chef. Je dois d'abord bien travailler avec les clubs amateurs et créer une bonne relation avec eux. »


Épaulé par Jean-Yves Grenouillat et par quelques dépisteurs bénévoles qui œuvrent dans certaines régions déterminées, Gatti a déjà commencé à rencontrer les différents entraîneurs-cadres auxquels il a présenté sa façon de travailler, la communication qu’il aimerait établir avec les régions ainsi que le personnel qui collabore avec lui. Prochaine étape : rencontrer les directeurs techniques de club.


Le défi d’accueillir les meilleurs joueurs

La difficulté principale est là; une fois que Gatti arrive dans un club pour voir des joueurs qui pourraient être intéressants pour l’Académie. L’Impact est le seul club professionnel de la province, et il semble naturel que les meilleurs jeunes joueurs souhaitent y poursuivre leur formation pour atteindre leur objectif de jouer au niveau professionnel. Or, certains clubs, de plus en plus rares, veulent aussi garder leurs meilleurs talents afin de gagner leurs championnats respectifs, une réaction humainement normale.


L’essentiel du travail est donc de démontrer qu’un joueur qui troque son club amateur pour l’Académie de l’Impact continue de représenter fièrement son club amateur. Lorsque le joueur gravira les échelons de l’Académie pour, qui sait, atteindre un jour l’équipe MLS, son club amateur pourra ainsi être heureux d’avoir contribué au succès d’un jeune joueur local.


Le type de joueur recherché

Si l’Académie de l’Impact ne veut pas choisir ses joueurs en fonction d’un physique bien précis lors de ses détections, Gatti doit tout de même cibler un profil général de joueur contenant les qualités de bases recherchées, mais aussi sur un profil plus spécifique au poste qui regroupe le détail des différentes habiletés  recherchées.


« Nous travaillons actuellement sur un profil selon le poste, le groupe d’âge et ce que nous cherchons, souligne Gatti. Je ne peux pas chercher la même chose chez un joueur de 14 et chez un joueur de 18 ans. Nous avons différents critères et regardons ce qui peut être enseigné à un joueur et ce qui doit être acquis. Avec une fiche d’évaluation plus précise, ce sera plus facile de réduire notre marge d’erreur lors du recrutement. »


D’où aussi le travail passionnant et essentiel que réalisé avec nos clubs et régions partenaires, nous permettant d’échanger nos expertises et d’optimiser le recrutement ainsi que le développement grâce à l’apport de ces partenariats. L’Académie a présentement des partenariats avec la Fédération de Soccer du Québec et avec Soccer Nouveau-Brunswick, ainsi que le CS Longueuil, le CS Mont-Royal Outremont, l’ARSQ, l’AS Hull et l’ARS Lac Saint-Louis.


Même si l’Académie ne s’y restreint pas, l’âge idéal pour le recrutement est de 10 à 14 ans, alors que les joueurs apprennent des concepts de jeu et modifient leur approche du sport plus facilement.


Le dépisteur en chef de l’Académie entretient également une vaste base de données des joueurs qu’il suit à travers la province pour ne pas les perdre de vue. Il prévoit d’ailleurs élargir sa zone de recrutement à différentes régions du Québec plus éloignées comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord ou l’Abitibi-Témiscamingue avec quelques visites par année, car la distance peut compliquer la tâche de l’Académie pour ses détections ou pour l’observation de certains joueurs.