Si vous avez regardé la victoire de 5-1 de l’Impact contre Philadelphie samedi dernier – ou le plus récent Derrière chaque victoire –, peut-être avez-vous, comme nous, été charmés par la réaction d’un jeune coureur de ballons après le deuxième but de Didier Drogba.
Dès que cette réaction a parcouru l’Amérique grâce à la magie de la télévision, Twitter s’est emparé de cette image marquante, rafraîchissante de spontanéité et d’authenticité.
Ce coureur de ballons, c’est Stanislas Ouedraogo, un jeune numéro 10 du Club de soccer de Longueuil. Arrivé au Québec avec sa famille à l’âge de 12 ans, à l’été 2014, Stanislas a grandi au Burkina Faso, où ses amis et lui tapaient le ballon rond chaque jour. Dans la rue, ils étaient Eto’o, Ronaldinho, mais surtout Drogba, lui qui est originaire de la Côte d’Ivoire voisine.
« Ce qui m’a attiré vers lui, c’est sa manière de jouer, tout son jeu, précise Stanislas en entrevue à Impact Média. Il est très fair-play. Et j’aime aussi l’Impact! »
Posté au poteau de corner, samedi, Stanislas n’aurait jamais imaginé que son idole viendrait célébrer devant lui. Ses émotions ont pris le contrôle.
« Au début, je vois Nacho Piatti qui arrive, raconte Stanislas. Quand il rate son occasion, je suis découragé. Ensuite, je vois Drogba marquer avec sa reprise de volée. Là, je commence à crier. Dès qu’il s’approche de moi, je suis étonné, ému. C’était incroyable. J’avais toujours rêvé de voir Didier de proche, de très près. Et ça s’est réalisé. »
Stanislas n’a pas constaté qu’il avait fait parler de lui avant que ses amis lui en glissent un mot.
« Ils étaient un peu jaloux, reconnaît-il. Ils me taquinaient. Ils me disaient que j’avais été très chanceux. Ils m’ont demandé comment j’avais fait pour aller ramasser les balles. »
S’il en a l’occasion, Stanislas reviendra assurément courir les ballons avec son club. Entre-temps, il a regardé le Match des étoiles AT&T de la MLS 2016, jeudi soir. Comment allait-t-il célébrer si Drogba marquait? Sa réponse, lorsque Impact Média lui a posé la question, quelques heures avant le match, ne laissait aucun doute.
« Ce n’est pas “si”; il va marquer! »
Oh, pardon.
« Je vais courir partout, c’est sûr! »
C’est probablement ce qui est arrivé. L’histoire ne dit pas si cette célébration-là se retrouvera sur Twitter.
