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Suspension de Bush

Club america v IMFC bush

MONTRÉAL – Tic, tac, tic, tac. Les clubs ont jusqu’à 8 heures (HE) ce soir pour aviser la CONCACAF de tout changement à leur effectif, et l’Impact veut acquérir un gardien.
Le directeur technique de l’Impact de Montréal, Adam Braz, a confirmé ce matin l’échec de son appel contre le carton jaune d’Evan Bush dans le premier match de la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF contre Club América, ce qui le privera du deuxième match, ce mercredi soir.
L’article 6.25 des règlements de la CONCACAF stipule qu’« [a]ucune plainte ne peut être formulée au sujet de décisions de l’arbitre sur des points de fait découlant du jeu, ces décisions étant finales ». Selon Braz, les Montréalais n’auraient pu gagner en appel que si Bush avait reçu un carton qui ne lui était pas destiné.
L’Impact cherche donc un gardien de but, et – surprise! – pas pour un prêt d’urgence, à court terme
« On veut quelqu’un qui va venir et intégrer l’équipe, a martelé Braz. On ne regarde pas seulement pour un match. On doit voir ce qui est bon aussi pour le collectif de l’équipe. »
Braz a répété que le club étudiait toutes ses options, qu’il s’agisse d’une embauche de joueur autonome, d’un prêt d’un gardien âgé de 24 ans ou moins, conformément aux règles de la MLS à cet effet, ou même d’un échange. L’Impact compte une place vacante à son effectif.
« On a plusieurs options, a indiqué Braz. Mais on doit aussi prendre notre temps – même si on n’en a pas beaucoup – pour trouver la meilleure solution pour être prêts mercredi soir. »
Dimanche, certains médias ont rapporté que le gardien Sean Johnson, du Chicago Fire, pourrait se joindre à l’Impact, mais Jeff Carlisle, de Sports Illustrated, a enterré ces rumeurs en soirée. On retrouve, sur l’effectif actuel de l’Impact, deux options pour remplacer Bush ainsi qu’Eric Kronberg, qui est inadmissible pour ce match.
John Smits, en prêt d’Edmonton, était le second de Bush dans les deux derniers matchs de l’Impact en Ligue des champions. Maxime Crépeau, remis d’une blessure à l’épaule, n’a pas voyagé à Mexico avec l’Impact, mais il s’est entraîné avec le FC Montréal. Formé au club, Crépeau a pris part aux entraînements de l’Impact ce week-end et a stoppé des tirs comme à la normale. Il n’a toutefois pas encore fait ses débuts chez les pros.
« Si [Crépeau] est notre option, nous aurons confiance en lui, a souligné Klopas, dimanche. Il faut bien commencer quelque part. Si c’est en finale, pourquoi pas? Si je pouvais commencer avec une finale dans ma ville, devant une salle comble, j’aurais hâte de le faire.
« [Smits] est un autre gars qui est ici pour une bonne raison, a poursuivi Klopas. S’il faut l’utiliser, nous aurons la confiance nécessaire pour l’utiliser. »
Dimanche, Bush s’est également prononcé sur son carton jaune pour la première fois.
Toujours amer quant à bon nombre des décisions de l’arbitre Hector Rodriguez, comme celle de ne pas expulser Osvaldo Martínez après qu’il ait tiré le maillot de Dominic Oduro, fin seul devant le gardien, ou celle d’avertir Dilly Duka alors qu’il quittait le terrain, Bush était aussi incrédule à l’égard de son carton jaune que mercredi dernier, quand il était passé à toute vitesse devant la zone mixte après le match.
« On peut se dire que le gardien a botté le ballon sur le joueur, mais en réalité, ce n’était pas du tout ça, a expliqué Bush. J’avais le ballon en mains, et si vous me regardez après chaque but que j’encaisse, je frappe le ballon vers la ligne médiane. Chaque fois. J’avais le ballon, je l’ai envoyé vers le milieu, et lui vient bloquer le ballon. Et il me frappe au visage. Je ne vois pas comment on peut dire que j’ai mal fait pour l’une de ces deux choses-là. »
Bush est aussi revenu sur le carton reçu en demi-finale, affirmant que la décision de l’avertir pour avoir gaspillé du temps à la 33e minute « n’avait pas de sens ». Or, Bush a bel et bien été averti, et il croit que son honnêteté à l’Azteca lui a peut-être coûté cher.
« À la pause, j’ai dit à l’arbitre : “Regarde, je sais que j’ai eu un carton jaune. Je veux jouer la finale. Je n’essaie pas de gaspiller du temps. Soyez compréhensif, car je ne ferai rien au cours de la période pour avoir un carton jaune.” C’était un match comme les autres. Si je n’avais pas déjà eu un carton, j’aurais peut-être perdu du temps dans certaines situations et pris un carton.
« Mais l’arbitre était conscient de ma situation, et peut-être qu’au bout du compte, il aurait mieux fallu que je ne lui dise rien. À ce moment-là, peut-être s’est-il dit qu’il pouvait m’avertir à la moindre petite chose. C’est tout simplement comme ça en CONCACAF. »