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Montréal vu par...

Bonjour à tous,



D’abord je tiens à dire que je me plais beaucoup à Montréal. Avant d’arriver ici, je croyais que Montréal était identique aux États-Unis, à l’exception de la langue française. Je me suis vite rendu compte que cette ville est différente à plusieurs niveaux et je suis bien content de pouvoir la découvrir à tous les jours.



Jusqu’à présent, je vis une expérience très positive et vraiment enrichissante. En plus de l’expérience sportive, ma vie ici me permet de pratiquer mon anglais. Avant mon arrivée, je n’avais que des notions scolaires, mais je dois maintenant utiliser l’anglais avec plusieurs de mes coéquipiers et des gens que l’on rencontre. Je sais que l’anglais sera un atout pour moi dans l’avenir.



Nous avons été très occupés au cours des dernières semaines, alors je n’ai pas eu le temps de visiter tous les endroits où je désire aller. Je n’ai pas eu la même chance que Philippe (Billy), qui a pratiquement tout vu à Montréal au cours des derniers mois. Philippe m’a fait découvrir le Mont-Royal, le soir, et j’ai vraiment apprécié cette vue de la ville. Richard (Pelletier) et moi sommes également allés au centre-ville. Je trouve très pratique l’accessibilité en métro, car il permet de se déplacer facilement à travers toute la ville.



J’ai rapidement remarqué certaines différences, notamment au niveau du jeu, des entraînements, de la structure des ligues et des partisans. Bien que l’Impact pratique un jeu misant sur une possession de ballon, le jeu nord-américain est surtout basé sur les longs ballons et les duels, alors qu’en Europe, le jeu est plus posé. Ici, la pression se fait très haut sur le terrain, alors je dois adapter mon style de jeu.



Ici, une grande importance est accordée aux entraînements. Dans les clubs avec lesquels j’ai évolué en Europe, les entraînements étaient beaucoup plus relâchés. Les entraînements servaient davantage à la récupération, alors qu’ici ils ont une grande importance. Nous travaillons avec beaucoup d’intensité à l’entraînement et c’est bien.



En France, nous n’avons pas de séries éliminatoires et le gagnant du championnat remporte tous les honneurs. J’ai l’impression que le système nord-américain enlève un peu d’importance aux efforts fournis tout au long de la saison, mais ce mode de fonctionnement permet à des équipes qui ont connu des périodes plus creuses pendant la saison de se reprendre en séries éliminatoires.



Par ailleurs, je suis convaincu que la Major League Soccer (MLS) va apporter quelque chose d’intéressant à Montréal, autant pour les amateurs et partisans, que pour les joueurs. Le fait qu’il y ait beaucoup de joueurs-vedettes dans cette ligue crée de l’intérêt partout dans le monde. Les gens veulent suivre leurs performances, alors ils s’intéressent de plus en plus à cette ligue. Les amateurs prennent conscience que le niveau de jeu a beaucoup évolué en Amérique du Nord. Dans le futur, de plus en plus de joueurs internationaux de haut calibre auront envie d’évoluer dans cet environnement. Je crois que l’intérêt que crée la MLS aura aussi un impact positif sur l’intérêt pour le soccer au Québec.



Finalement, je crois que même si on peut noter certaines différences entre la France et Montréal, le langage du « foot » reste universel et l’important est de gagner. Je suis très heureux de pouvoir grandir avec l’Impact de Montréal et j’espère vivre une conquête de championnat avec ce club.



Anthony Le Gall #17