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Des nouvelles de Cameron Porter

porter alone pachuca

MONTRÉAL – L’Impact ne serait pas ici sans lui. Mais ils sont maintenant sans lui.
Alors, comment va Cameron Porter?
Le fait est que la voix au bout du fil est vibrante, souriante. Et pour cause : l’équipe de Porter est aux portes de la gloire en Ligue des champions de la CONCACAF.
La blessure de Porter aurait pu miner son moral, mais il refuse de se rendre. Il a déjà marqué cette épopée en Ligue des champions avec le but égalisateur qui a qualifié les Montréalais aux dépens de Pachuca en quarts de finale, le 3 mars. À peine 18 jours plus tard, Porter s’est déchiré un ligament du genou sur la surface du Gillette Stadium, en Nouvelle-Angleterre.
Porter a vécu, en un mois, les hauts et les bas du soccer professionnel. Regarder les « matchs de fou » en Ligue des champions l’aide à garder le moral au cours de sa récupération à Montréal, lui qui doit recouvrer un maximum de mobilité le plus vite possible.
« C’est formidable, s’est exclamé Porter en entrevue à MLSsoccer.com, plus tôt cette semaine. On ne sait pas trop à quoi s’attendre en arrivant dans cette ville pour la première fois. Le soutien que nous avons reçu – toute l’équipe, pas seulement moi – est tout simplement incroyable. À la soirée de visionnement [mercredi dernier, pour le premier match], entendre les partisans chanter tout le match… c’est incroyable de voir comment la ville s’est enflammée. »
Ce mercredi, 61 004 personnes vont remplir le Stade olympique pour le deuxième match de la finale contre Club América. Porter y sera, probablement avec un ou deux membres de sa famille. S’il est vrai qu’on l’a (gentiment) encerclé à la soirée de visionnement, il a quand même pu regarder le premier match d’un œil intéressé.
« Les joueurs d’América sont impressionnants en attaque, a reconnu Porter. Ils ont créé beaucoup d’occasions, beaucoup de phases arrêtées, particulièrement sur corner. Notre défense a bien géré cela. Ç’a fait mal de voir Hassoun [Camara] sortir sur blessure, mais en général, celui qui s’est distingué – à l’exception d’Evan Bush, qui a été sensationnel –, c’est Calum [Mallace]. Il a élevé son jeu d’un cran du Costa Rica au Mexique, travaillé dur en attaque et en défense, bien fait circuler le ballon et créé de l’espace pour ses coéquipiers. »
C’est justement Mallace qui a lancé Porter contre Pachuca, mais on ne verra plus ce duo avant 2016. Porter aimerait bien sûr que cette blessure ne soit jamais arrivée, ne serait-ce que pour poursuivre cette épopée historique.
« Mais on ne sait jamais vraiment comment les choses peuvent tourner, a soutenu Porter. Peut-être que, si je jouais, les événements ne se seraient pas produits ainsi. Tout va tellement bien. »
Mais c’est un peu grâce à Porter.