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Une finale historique

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Qu’est-ce qui a rendu cette finale si spéciale?

La finale, dimanche à Moscou, s’est passée un peu comme le reste du tournoi : les buts sur phases arrêtés ont eu une importance capitale, la reprise vidéo a fait jaser et surtout, c’était particulièrement divertissant. La dernière fois que six buts ont été marqués en finale, c’était en 1966, quand l’Angleterre a remporté son premier et seul trophée mondial, battant l’Allemagne de l’Ouest 4-2 après les prolongations.


Les Français ont donc ajouté une deuxième étoile au-dessus de leur écusson, 20 ans exactement après leur premier triomphe en Coupe du monde, en 1998. Les deux triomphes sont signés Didier Deschamps; avant que le Français soulève le titre mondial cette fin de semaine en tant que sélectionneur, il avait été capitaine de l’équipe des Bleus qui a tout gagné chez elle, en 1998. Bizarrement, la Croatie avait fini troisième cette année-là.


Des erreurs en finale

Les Français se sont inscrits à la marque en premier, quand Mario Mandžukić a marqué l’histoire pour toutes les mauvaises raisons, déviant un ballon dans son propre filet à la suite d’un centre d’Antoine Griezmann sur coup de pied arrêté. Heureusement pour lui, Ivan Perišić a marqué un joli but égalisateur à peine 10 minutes plus tard.


En 21 finales, c’était la première fois que quelqu’un marquait un but contre son camp. Une chance pour Mario qu’une autre gaffe monumentale n’ait été commise à l’autre bout du terrain aussi et qu’il ait pu en tirer bénéfice, effaçant ainsi son erreur. Après que le monde du foot a vu le gardien de Liverpool, Loris Karius, faire deux erreurs en finale de Ligue des champions de l’UEFA, c’était maintenant au tour de Hugo Lloris – deux L cette fois-ci – de continuer la tendance. Au moins, cette fois-ci, son équipe a pu s’en tirer avec la victoire.



Le côté obscur de la reprise vidéo


Qu’on l’apprécie ou pas, la reprise vidéo est précise. Très précise. De ce côté, son intégration pour la première fois à une Coupe du monde a été un succès. En conséquence, 22 penaltys ont été donnés, le plus haut total de l’histoire de la compétition. Mais son usage controversé en finale résume les soucis que plusieurs observateurs peuvent avoir envers cette technologie.


La reprise vidéo a été utilisée juste avant la pause, après qu’un corner français a touché la main de Perišić, qui traînait un peu. Aucun arbitre ne l’avait vu, mais les joueurs de la France, oui. L’arbitre s’est tourné vers la reprise vidéo, et dans la définition la plus stricte de la règle, un penalty a été donné. La France a marqué ce deuxième but si important pour prendre les devants 2-1.


Mérité? Même les plus croyants vous diront que c’était sévère, surtout pour une finale. Mais globalement, l’implémentation de la reprise vidéo a été un succès et elle semble être ici pour rester.



La malédiction des champions brisée?


En 2022, lors de la prochaine Coupe du monde, Kylian Mbappé, gagnant du meilleur jeune joueur, aura 23 ans; Paul Pogba en aura 29; Ousmane Dembélé, 25; Varane et Umtiti, les membres de la charnière centrale, auront 29 et 28 respectivement; N’Golo Kanté et Antoine Griezmann auront 31 ans.


Le noyau français est jeune, talentueux, déjà très expérimenté et ce sera toujours le cas dans quatre ans. Comment penser que cette équipe sera éliminée en phase de groupe en 2022, comme les autres champions qui l’ont précédée récemment?