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Cinq constats sur la Coupe du monde

CR7 WC2018

L’excitation ne fait que commencer en Russie

Ça passe trop vite. Déjà, chacune des 32 sélections présentes en Russie pour cette Coupe du monde 2018 a joué son premier match. Force est d’admettre que sur le terrain, ce tournoi est excitant, enlevant, exaltant : un match d’ouverture qui avait des allures de festival offensif, des buts à la dernière minute, des petits nouveaux qui font bonne figure, des surprises, des Goliath qui tombent devant David, et une intégration quasi sans faille de la reprise vidéo pour la première fois. À Impact Média, en tout cas, des matchs de Coupe du monde, on en mange, et voici ce qui se dégage depuis le début du tournoi, il y a seulement six jours.


  1. L’étiquette de favori est galvaudée


Oublions un instant le classement mondial de la FIFA et concentrons-nous sur les favoris de chaque groupe. L’Uruguay a eu besoin d’un but en toute fin de match pour battre les Égyptiens privés de Mo Salah; le Portugal et l’Espagne se sont partagé les points dans un match complètement fou; la France a galéré contre des Australiens volontaires; l’Argentine a trébuché face à l’Islande, qui en est à ses premiers pas dans le tournoi mondial; les Brésiliens n’ont pas pu prendre la mesure des Suisses et Neymar est incertain après une blessure à l’entraînement; l’Allemagne suit les traces de l’Espagne en 2014 et de l’Italie en 2010 en tant que champion incapable de gagner son match d’ouverture; les Anglais doivent s’en remettre à leur sauveur Harry Kane pour vaincre les Tunisiens; la Colombie subit une expulsion et une défaite en lever de rideau. Décidément, non seulement les pronostics de plusieurs sont à jeter au recyclage, mais on risque de voir des têtes de série tomber avant la phase éliminatoire.


  1. Cristiano Ronaldo est le meilleur joueur au monde – en ce moment


Un tour du chapeau. Contre l’Espagne. Dont un coup franc. On s’incline devant le capitaine portugais, qui fait flèche de tout bois par les temps qui courent. Au vu et au su de la prestation de Lionel Messi, contre une Islande certes organisée, mais loin du niveau de la Furia Roja, Impact Média décerne bien humblement la couronne du roi du foot à CR7…jusqu’à ce que quelqu’un d’autre nous fasse mentir. Ce qui ne saurait tarder.


  1. Le jeu physique est toléré, et même récompensé


En dépit de ce que certains chroniqueurs et observateurs souhaitent laisser entendre, à cette Coupe du monde, ça brasse. Coups d’épaule, tacles et batailles à un contre un sont permis et la force brute est récompensée, tant qu’elle est utilisée dans les règles de l’art. Non, à l’ère de la reprise vidéo, les plongeons et les simulations ne sont pas payants.


  1. La reprise vidéo s’intègre bien


En 16 matchs jusqu’ici, trois penaltys ont été accordés après consultation de la reprise vidéo. L’arbitre assistant vidéo fait bien son travail d’appui aux arbitres en chef, qui connaissent pas mal tous une bonne Coupe du monde jusqu’ici : aucune décision n’a encore été renversée, les interventions de la reprise vidéo portant plutôt sur l’absence de décision – souvent sur des actions impossibles à voir pour l’homme au sifflet. Certaines critiques découlent du fait qu’on intervient bien peu lors des coups de pied de coin, mais comme l’a dit Arsène Wenger, si on commence à donner des penaltys quand il y a un peu d’accrochage dans la surface lors d’un corner, on donnera des penaltys à tout coup.


  1. Les coups de pied arrêtés sont fructueux


38 buts ont été marqués en 16 matchs. Outre le fait que ça élimine l’argument du maudit soccer plate, il y a une tendance qui se dégage : 23 de ces buts ont été marqués sur des phases arrêtées, c’est-à-dire 61% des buts. En MLS, à titre comparatif, on parle d’un ratio d’environ 23%. Sept penaltys ont été marqués sur neuf – Lionel Messi en ratant un –, encore une fois une fréquence plus élevée qu’à la normale.


Bref, ce n’est que le début, mais quel tournoi passionnant. Et si pour vous, un match à la télé, ce n’est pas assez, l’Impact joue son prochain match à domicile le samedi 30 juin à 19h contre le Sporting Kansas City. Procurez-vous vos billets ici.