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Raheem Edwards : du rouge au Bleu-blanc-noir

RAHEEM - GM

Le samedi 9 décembre, Raheem Edwards et le Toronto FC soulevaient la Coupe MLS. Le lundi suivant, le jeune Canadien célébrait cette victoire lors d’une parade au centre-ville de la Ville Reine. Le lendemain, avant l’heure du souper, il était un joueur de l’Impact de Montréal.


Il va sans dire que les choses bougent vite en MLS.


« J’avais oublié que c’était la journée du repêchage d’expansion, admet Edwards. Je savais qu’il y avait une chance que je sois sélectionné, mais je n’y avais pas trop pensé. C’est seulement quand des gens que je connais ont commencé à m’envoyer des messages que je m’en suis rendu compte. Ma première réaction, ç’a été de penser Los Angeles, c’est une ville où la vie coûte cher! »


Le natif de Mississauga n’a même pas eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer que le Los Angeles FC l’envoyait, lui et un autre choix du repêchage d’expansion, Jukka Raitala – sélectionné du Columbus Crew SC –, vers Montréal en échange du défenseur Laurent Ciman dans un transfert de marque pour la MLS.

« Quand j’ai su que j’allais à Montréal la même journée que le repêchage, je me suis dit que c’était très rapide et qu’ils me voulaient vraiment, explique Edwards. Initialement, ç’a été un choc parce que ça s’est fait très vite, mais j’ai laissé la poussière retomber. J’ai hâte; c’est une belle opportunité de jouer pour une équipe qui me veut et qui s’améliore. »


Du 6ix au 514

Pur produit de l’académie du Toronto FC, le joueur n’a que peu de souvenirs et de connaissances de Montréal, si ce n’est que de ses visites dans la métropole avec l’équipe nationale canadienne ou avec les Reds.


« J’ai toujours pensé que Montréal est une ville intéressante, dit Edwards. Au niveau de l’équipe, après une année décevante, c’est excitant de voir la nouvelle direction qu’elle a prise. J’ai très hâte d’en faire partie, de baisser la tête et de me mettre au travail. »


Les retrouvailles avec ses anciens coéquipiers ne se feront pas attendre trop longtemps non plus. L’Impact recevra le Toronto FC au Stade olympique pour le match d’ouverture locale, le 17 mars (BILLETS).


« Ce sera assurément… intéressant, étant donné que j’ai grandi là, en plus de la saison que nous avons eue, explique Edwards. Je ne sais pas comment ça se passera, mais j’ai très hâte à ce match. »


Une année marquante

Edwards a signé la meilleure saison de sa carrière jusqu’à maintenant, lui qui a disputé 21 rencontres avec les Reds, incluant 10 titularisations, amassant au passage un but et six passes décisives. Mais le plus impressionnant de cette année saillante dans la carrière de Raheem, c’est qu’il a eu un impact certain dans une équipe qui ne manque pas de joueurs qui peuvent faire une différence en ce moment, et ce, à l’âge de 22 ans.

« La saison que j’ai disputée en USL en 2016 a été très importante pour moi, ça m’a permis de démontrer mon talent et d’attirer l’attention, dit Edwards. J’ai trouvé mon erre d’aller et quand Toronto m’a donné ma chance, j’ai prouvé que je peux jouer avec les joueurs établis de la MLS. »


Edwards a été mis au défi par son ancien entraîneur au TFC, Greg Vanney, de jouer au poste de latéral gauche dans une animation qui demande au titulaire de ce poste d’occuper tout le couloir extérieur. Il y a excellé, occasionnant des problèmes aux défensives adverses à partir de son flanc gauche. L’international canadien confie toutefois que sa position préférée est à gauche d’un trio de milieux offensifs, derrière un attaquant, bien que ses capacités d’adaptation en fassent un joueur convoité.


« Je suis un joueur qui pense à attaquer avant tout, explique Edwards. J’aime confronter le défenseur devant moi et centrer le ballon vers la surface ou couper vers l’intérieur et donner le ballon avec précision à un coéquipier, tout dépendant de la formation que nous utilisons et où je me trouve sur le terrain. »