Le bilan 2016 du président et du directeur technique

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Une saison remplie de succès, mais qui se termine trop tôt. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse du président et propriétaire de l’Impact de Montréal, Joey Saputo, et du directeur technique du club, Adam Braz. Retour sur quelques sujets qui ont été abordés en ce vendredi matin de décembre au Centre Nutrilait.


Sur le changement de la structure de l’Académie de l’Impact de Montréal et le développement des jeunes joueurs

Joey Saputo : « On va mettre l’accent sur les joueurs qui sont plus près d’accéder à la première équipe et sur les joueurs qui ont du potentiel pour transiter plus vite vers la première équipe, tout en ayant une équipe réserve en place avec Ottawa pour certains joueurs qui ont la possibilité de percer. Notre mentalité n’a pas changé sur le plan du développement, mais la structure change un peu.


« Je vois cette décision d’un angle positif. On a envoyé [Ballou Jean-Yves] Tabla à Bologne pendant deux semaines pour continuer son développement. D’autres joueurs feront aussi ce genre de stage. Pour moi, c’est plus positif que négatif que le FC Montréal n’existe plus. Avec les U18, l’association avec Ottawa et avec Bologne, je pense qu’on sera mieux positionnés pour développer les jeunes joueurs qui peuvent accéder à la première équipe. »


Sur l’association avec le Ottawa Fury FC

Adam Braz : « Je pense qu’on va bâtir une forte relation avec Ottawa et leur personnel technique. On va obtenir des retours de leur part sur nos joueurs qui sont là-bas. Je pense aussi que ça va pousser nos jeunes joueurs à Ottawa à se battre pour gagner des minutes, à augmenter leur niveau.


« On peut envoyer le nombre de joueurs qu’on veut. C’est une discussion à avoir avec le personnel technique d’Ottawa. Pour le temps de jeu, ils vont devoir se battre pour leur place, pour leurs minutes avec le Fury. C’est normal. On a déjà discuté avec eux pour qu’ils sachent quels joueurs seront disponibles à quel moment de la saison.»


Sur le passage de Didier Drogba à Montréal

Joey Saputo : « L’expérience avec Didier a été positive. Comme je lui disais, j’apprécie ce qu’il a amené à l’organisation : la crédibilité internationale, son apport aux jeunes joueurs, sa mentalité gagnante, son positivisme. Si je devais refaire l’expérience, c’est facile de dire oui. C’est quelqu’un qui a beaucoup amené à l’organisation de l’Impact de Montréal. »


Adam Braz : « Tout est positif. Il a amené de la crédibilité au club, il a bien joué. L’an dernier, il a marqué des buts importants pour nous amener en séries. Cette année, c’est 10 buts et 6 aides. Il a amené un esprit gagnant. Il a certainement poussé le niveau et le standard des autres joueurs. On a appris beaucoup de choses durant ces 18 mois. »


Sur les rumeurs entourant l’international suisse Blerim Džemaili

Joey Saputo : « Pour Džemaili, on lui a octroyé un contrat de plusieurs années. Il est à Bologne jusqu’en juin 2017 et il sera transféré ici après ça. C’est la beauté d’avoir une équipe en Europe : avoir la possibilité de faire ce genre de transactions. Le partenariat qu’on a se fait facilement. Je connais le président de Bologne, he’s a great guy.


« Džemaili sera le nouveau joueur désigné de l’Impact en juin. »


Adam Braz : « Džemaili a un profil très intéressant pour notre équipe. Nous voyons en lui un milieu de terrain hybride à mi-chemin entre un numéro 8 et un numéro 10. Il a les capacités physiques pour jouer box to box, et l’un de ses principaux points forts est son aptitude à arriver en deuxième vague dans la surface et à se libérer. C’est un joueur international avec beaucoup d’expérience au plus haut niveau. Il va amener beaucoup au groupe, non seulement sur le terrain, mais aussi dans le vestiaire avec son expérience. »


Sur la différence de philosophie sur le plan financier et sur le terrain entre l’Impact et Toronto FC

Joey Saputo : « Je ne pense pas qu’on a besoin de dépenser autant d’argent sur des joueurs désignés pour gagner. On est passé très près de la finale. Je pense qu’on doit être intelligents dans notre façon de dépenser. Je le dis depuis longtemps. Nous n’avons pas les moyens ou le marché pour faire ça. Nous devons être financièrement responsables dans la façon dont nous faisons les choses.


« On recherche un concept d’équipe. L’épine dorsale de l’équipe doit avoir une certaine expérience. Est-ce qu’on veut dépenser notre argent sur un joueur ou sur un concept d’équipe? Quand on a amené [Nacho] Piatti, personne ne le connaissait, maintenant il est parmi les meilleurs de la ligue. Un joueur peut t’aider, mais on gagne en équipe. »


Sur l’adéquation entre le développement et le succès sur le terrain

Adam Braz : « Notre travail, c’est de mettre la meilleure équipe possible sur le terrain pour gagner et connaître du succès. Le développement des joueurs au club est important pour nous. Il faut comprendre qu’avec les jeunes joueurs, ils doivent être de niveau pour être en compétition chaque jour et pour se battre pour des minutes. On commence à voir de jeunes joueurs très talentueux émerger de notre académie, comme David Choinière et Ballou Jean-Yves Tabla, qui sont des joueurs excitants, offensifs. Nous tentons de leur donner des minutes pour aider leur progression. Je veux assurément voir de jeunes joueurs devenir des partants dans notre équipe. Mais avant tout, ils doivent être au niveau et être capables de gagner leur place. »


Joey Saputo : « L’Académie est encore très jeune. Choinière est arrivé dans les U12. Avant ça, plusieurs jeunes qui faisaient partie de l’Académie sont arrivés plus tard que ça. Plus l’Académie vieillit, plus nous aurons de joueurs qui auront été formés avec la philosophie du club pour la majorité de leur développement. »


Sur l’aspect international du sport

Joey Saputo : « C’est sûr qu’on est mieux connus en Italie et en Argentine. On a des contacts, on est toujours là. À cause de notre association ou de ce qu’on a fait dans le passé avec des équipes internationales, on a une certaine crédibilité. Pas seulement en Italie ou en Argentine. C’est important de continuer à utiliser les contacts qu’on a. On a envoyé le jeune Tabla à Bologne pour deux semaines, pour son développement, mais on fait aussi voir le talent qu’on a ici pour potentiellement faire quelque chose avec ces joueurs en Europe. »


Sur la culture foot au Québec

Joey Saputo : « Au Québec, le soccer, c’est nouveau. Je regarde la mentalité soccer en Europe, avec Bologne. C’est différent. En Europe, le dimanche, c’est seulement le foot. Si on peut créer la même chose ici, les jours de match, créer une journée spéciale... Depuis 25 ans, ça change tranquillement. Un jour de match, c’est exceptionnel. On a senti pendant les séries que l’Impact avait sa place dans le monde sportif montréalais. Si on peut avoir ça plus régulièrement, il faut changer un peu la culture. »