Le milieu de terrain du FC Montréal Mastanabal Kacher est avec l’Académie de l’Impact de Montréal depuis sa création, en septembre 2011, mais il s’est d’abord intéressé au soccer grâce à son père.
Alors que la famille vivait à Azazga, en Algérie, Mouloud Kacher, père de Mastanabal, jouait pour la Jeunesse Sportive d’Azazga à un niveau se rapprochant du semi-professionnel. Après leur arrivée au Canada, c’est aussi lui qui fut le premier entraîneur de son fils.
« Mon père a entraîné l’équipe d’une école secondaire. Mon frère et moi, on l'a suivi et on s’entraînait avec eux. Mon premier club fut Anjou. Je me suis inscrit à 10 ans et je jouais au niveau récréatif. Juste avant de rejoindre l’Académie, j’étais avec Lakeshore au niveau AAA. ».
Le rapport de Mastanabal avec le soccer a toujours été simple : il avait du plaisir à jouer avec le ballon, même si c’était seulement au parc avec son frère aîné.
Aujourd’hui encore, il retourne régulièrement au parc ballon au pied, mais depuis qu’il a rejoint l’Académie, sa perception du jeu a changé.
Après avoir fait les premières détections du centre de formation de l’Impact, Kacher a rejoint l’équipe de Wilfried Nancy à sa première année avec le Bleu-blanc-noir.
« En entrant à l’Académie, j’ai eu la chance de côtoyer Wilfried Nancy à ma première saison. Je me suis beaucoup développé. C’est le premier à m’avoir dit qu’avec la technique seulement, je n’arriverais à rien. J’avais des qualités comme joueur, mais je n’étais pas dominant. C’est là que j’ai appris que le travail à l’entraînement, c’est important. »
Le milieu offensif a fait partie de la première expérience du club en USSDA.
« C’était très difficile pour nous. Nous avons beaucoup grandi à travers cette ligue-là. Nous faisions des voyages de 6-7 heures pour la première fois, alors que les autres équipes le faisaient déjà depuis quelques années. Nous avons ensuite entamé notre deuxième saison en alternant les victoires et les défaites, mais c’est vraiment en séries que nous avons élevé notre jeu d’un cran. Nous avons passé un groupe très difficile à Indianapolis et sommes ensuite allés à Seattle pour gagner le quart de finale 3-0 devant 5 000 personnes. Ce fut une de mes plus belles expériences de vie. »
L’équipe U18, alors dirigée par l’entraîneur Jason Di Tullio, a finalement terminé au troisième rang des séries USSDA cette année-là.
Après cette saison, une grande partie du groupe, incluant le jeune joueur natif d’Algérie, a rejoint les rangs du FC Montréal qui venait d’être fondé et qui allait disputer sa première saison en USL.
Il faisait alors partie des plus jeunes joueurs de l’équipe, qui comprenait aussi plusieurs joueurs de l’ancienne équipe U21 du club. Il avait alors disputé 14 rencontres, ne parvenant pas à s’inscrire sur la feuille de pointage en 573 minutes de jeu.
En 2016, après une première moitié de saison, Kacher a déjà joué 13 matchs, obtenant 704 minutes de jeu. Il a également marqué deux buts et inscrit une passe décisive.
« Je sais que je suis un joueur qui doit s’adapter. Au début, avec le FC Montréal, j’étais timide, pas en tant que personne, mais sur le terrain. J’ai beaucoup progressé à ma deuxième année. J’ai travaillé fort pour améliorer certains points pendant la présaison. J'essaie d’apprendre de tout ce qui m’arrive. Quand je ne joue pas, j'observe. Les matchs que je joue, j’en profite à fond. Je me sens plus impliqué dans le jeu aussi, et ça, c’est grâce aux entraîneurs. Ils m’ont donné plus de tâches. J’aime avoir des responsabilités. »
Le milieu de terrain français Zinedine Zidane a inspiré plusieurs joueurs, dont Mastanabal Kacher. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles ce dernier a décidé de peaufiner son jeu pour devenir un bon milieu offensif. Aujourd’hui encore, à 20 ans, le jeune joueur d’Anjou avoue continuer de regarder les vidéos de l’ancien numéro 10 de la France.
