La route vers le FC Montréal, au sommet de la pyramide de formation de l’Académie de l’Impact de Montréal, n’a pas été facile pour le défenseur Janouk Charbonneau. D’abord joueur AA et AAA dans sa région natale, l’Outaouais, il a été retranché à sa première détection à l’Académie. Il est ensuite revenu l’année suivante pour finalement intégrer le centre de formation montréalais en janvier 2012.
« J’avais 16 ans, et je suis entré dans le groupe U18 de l’équipe, qui était dirigé par Wilfried Nancy. J’ai fait toute cette année-là, et en février de l’année suivante, je suis monté avec les U21 parce qu’il manquait de joueurs à mon poste. Mon développement s’est bien passé à l’Académie ensuite. Ç’a porté ses fruits. Il y a eu des moments difficiles, et il y en a toujours, mais c’est important de persévérer et de continuer à travailler, parce qu’au bout du compte, l’objectif reste d’être professionnel. »
Pour Charbonneau, c’est toujours l’éthique de travail qui l’a fait sortir du lot. Sans qu’il soit le joueur le plus flamboyant sur le terrain, son attitude et sa détermination lui ont permis de devenir un des joueurs les plus réguliers du FC Montréal depuis sa création.
Lors de la saison inaugurale en 2015, l’Aylmerois a récolté 1893 minutes de jeu en 26 rencontres, ce qui fait de lui l’un des deux joueurs les plus utilisés de l’équipe. Cette année encore, il est le seul membre de l’effectif à avoir commencé tous les matchs. Utilisé majoritairement sur le côté droit de la défense, il a également joué à gauche et au centre, selon les besoins de son entraîneur.
« Je travaille fort chaque jour, et si je mérite d’avoir du temps de jeu, je l’aurai. Après, c’est à moi de bien performer. Ici, tout le monde veut jouer et a le même objectif. C’est la récompense après les efforts. Mes objectifs sont de continuer d’avoir du temps de jeu et d’être de plus en plus performant, et après, on verra ce qui se passe. »
Et Charbonneau n’aime pas défendre que sur le terrain. Après avoir terminé son DEC, l’an dernier, il a décidé de poursuivre ses études et commencera en septembre prochain un baccalauréat en droit.
« J’ai toujours eu le sentiment de vouloir faire en sorte que la justice soit respectée et que les personnes désavantagées dans certaines situations, peu importe les raisons, puissent avoir la chance d’être défendues comme il se doit. »
Pour le joueur du FC Montréal, qui joue au soccer tous les jours, les études sont aussi un moyen de se changer les idées. S’il a décidé de poursuivre les siennes, c’est aussi parce qu’il a pu constater les possibilités qui se sont offertes à ses sept frères et sœurs, tous nantis de la même éthique de travail que lui.
