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Il fait bon être 'tico' en MLS ces jours-ci

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MONTRÉAL – Il fait bon être tico en MLS ces jours-ci.


Au fil de leur parcours en Amérique du Nord, les Jairo Arrieta, Alvaro Saborio et autres Kendall Waston ont conquis leurs coéquipiers et leurs partisans, comme la pura vida de leur pays d’origine, le Costa Rica, charme les visiteurs.


Johan Venegas veut accomplir la même chose à Montréal, et il est bien parti. 10 jours à peine après son arrivée, il a joué trois matchs avec ses nouveaux collègues, et son nom est déjà parmi les plus acclamés au Stade Saputo.


« Le joueur tico a la mentalité nécessaire pour s’adapter à toute situation, soutient Venegas en entrevue à MLSsoccer.com. C’est le cas de joueurs comme [Roy] Miller, Saborio, Arrieta, Rodney Wallace, Kendall Waston. Ils ont pris le temps d’arriver ici et se sont sentis en sécurité ici. Ils ont vu que c’est une ligue bien organisée. Ils ont aimé les villes où ils sont arrivés. C’est assez attirant pour eux qu’ils restent ici pendant longtemps. Ça peut être mon cas aussi, si Dieu le veut bien, et je pourrai connaître de grands succès ici. »


Son arrivée est passée quelque peu sous le radar en raison de la folie Didier Drogba qui s’est emparée de la ville. Mais l’acquisition de Venegas a aussi requis un bon investissement de l’Impact, qui a utilisé une allocation monétaire ciblée pour l’obtenir des Costariciens d’Alajuelense, le 3 août.


Venegas a signé à Montréal après quatre matchs en Gold Cup 2015 pour le Costa Rica, dont la défaite crève-cœur en quarts de finale contre le Mexique. Entre deux sélections, il a pu soutirer des informations de ses coéquipiers – Miller, Saborio, l’ancien défenseur du Columbus Crew SC Giancarlo Gonzalez – au sujet de la MLS.


« Ils m’ont dit de bonnes choses de la ligue, indique Venegas. Ils ont clarifié mon choix de venir à Montréal. »


Johan n’a pas été baptisé en hommage au célèbre Néerlandais Johan Cruyff – « Mes parents aimaient le nom, tout simplement » –, mais ils partagent certains plaisirs sur le terrain. Venegas est habile devant le but, mais il œuvre davantage en retrait en visant le drible provocant ou la passe assassine.


Son rendement contre l’Impact pour Alajuelense en demi-finales de la Ligue des champions de la CONCACAF 2014-2015 lui a ouvert la porte montréalaise, sa première pige à l’extérieur de son pays. Il s’est déjà bien établi en ville, où il habitera avec son épouse; Venegas a aussi un fils d’une union précédente.


« La ville est très belle, souligne Venegas. C’est bien structuré, propre, sécuritaire. Ce sont des facteurs qui influent sur une telle décision. On veut un lieu sécuritaire pour la famille tout en pouvant apprécier le soccer. »


La croissance de la MLS, selon Venegas, ne passe pas inaperçue au Costa Rica.


« [Frank] Lampard, [Andrea] Pirlo, [Sebastian] Giovinco, Kaka… La ligue exerce un attrait sur tous ces joueurs, explique Venegas. C’est aussi une ligue très bien organisée, qui assure une stabilité tant à toi qu’à ta famille. Ça joue pour beaucoup dans la décision. On y joue aussi un bon soccer. Ça s’approche des ligues européennes, alors je crois que ça va m’aider à m’améliorer encore. »


Cet automne, Venegas aura 27 ans. S’il n’est plus un jeunot, il lui reste encore une certaine marge de progression. Comme tout joueur, Venegas ne cracherait pas sur une expérience européenne. Mais d’abord, il veut jouer – et gagner – à Montréal.


« J’ai pu être champion du Costa Rica, et c’était une grande expérience, se rappelle Venegas. J’aimerais vivre la même chose ici, à Montréal et en MLS. Nous allons travailler en ce sens. Si ça se produit, les yeux se tourneront vers Montréal, vers une équipe championne. Ça peut ouvrir des portes du football européen, mais le plus important est de bien jouer à Montréal, de se qualifier pour les séries et de lutter pour le championnat. »


Et, bien sûr, gagner le Championnat canadien Amway, synonyme d’un retour en Ligue des champions sous d’autres couleurs. Mercredi, Venegas a joué les 90 minutes du verdict nul de 2-2 des Montréalais dans le match aller de la finale contre les Vancouver Whitecaps; avant le match, Venegas disait avoir hâte de recroiser le fer contre Waston, qu’il connaît depuis leur passage dans les ligues de jeunes au Costa Rica.


« C’est un trophée que nous voulons gagner, assure Venegas. Si nous aimons le soccer, c’est pour la possibilité de réussir quelque chose. Nous avons une belle occasion de gagner la coupe et retourner en Ligue des champions de la CONCACAF. Nous allons travailler fort pour l’obtenir. »


Et il a dû travailler fort. Venegas a subi trois fautes dans le seul premier quart d’heure. Deux étaient signées Kendall Waston.


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