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Eric Miller doit dire aurevoir au Tournoi de Toulon

Eric Miller Adidas

On aurait pu déchirer un billet d’avion devant les yeux d’Eric Miller que ça ne l’aurait pas autant frustré.


Partant de l’Impact au poste d’arrière droit dans la victoire de 2-1 sur le FC Dallas, samedi dernier, Miller a subi une blessure aux ischio-jambiers et dû céder sa place à Donny Toia. Tout espoir de bonnes nouvelles liées aux moins de 23 ans des États-Unis s’est envolé.
Miller n’avait pas reçu de confirmation encore, mais l’Impact allait bel et bien le laisser aller au Tournoi de Toulon 2015. Ç’aurait été sa deuxième participation en carrière.
« C’est décevant, a souligné Miller, en entrevue à MLSsoccer.com, mardi. C’est frustrant. Il y a aussi eu quelques camps auxquels je n’ai pas pu participer [en raison de la Ligue des champions de la CONCACAF]. C’est frustrant, mais je veux bien sûr reprendre la forme, jouer quelques matchs et tenter de reprendre ma place. »
Il y avait malgré tout une bonne nouvelle, mardi : selon Miller, l’examen par résonance magnétique subi la veille était encourageant. Il s’attend à être à l’écart des terrains pour quelque 10 jours.
La mauvaise nouvelle, maintenant : il s’agit de la deuxième blessure aux ischios en moins d’un an pour Miller, qui a déjà raté quatre semaines d’activités la saison dernière. L’entraîneur-chef Frank Klopas voit un peu de malchance dans bon nombre de blessures subies dans son camp, mais il a laissé entendre, mardi, que l’équipe pouvait mieux prévenir les blessures aux tissus mous.
« Je crois que certains joueurs, depuis un an et demi, ont des antécédents dont on doit être conscient, a reconnu Klopas. Il faut connaître les gars qui, lorsqu’ils jouent trois matchs par semaine, sont plus à risque. Et l’âge n’a rien à y voir. Leurs corps sont comme ça. C’est malheureux. »
Le fait que l’Impact a dû faire la navette entre la pelouse naturelle et artificielle n’a pas aidé. Toutes compétitions confondues, l’équipe a joué 15 matchs : neuf sur pelouse naturelle, six sur pelouse artificielle. Les Montréalais se sont entraînés sur surface naturelle au Mexique et au Costa Rica. Mais ils se sont entraînés sur surface artificielle au Stade olympique, puis sur une surface artificielle différente – le terrain adjacent au Stade Saputo.
Ce n’est que récemment que l’Impact a eu accès à un terrain naturel à son nouveau centre d’entraînement, qui est toujours en construction.
« Nous étions sur l’artificielle, puis sur la naturelle et de retour sur l’artificielle, s’est rappelé Klopas. C’est certainement une raison. Pour d’autres équipes de la ligue aussi. Si on compare les blessures subies dans ces situations, c’est comme Toronto et Altidore. Ils jouent sur gazon, et ils vont à la Nouvelle-Angleterre, sur surface artificielle, et il se blesse aux ischios. »
Miller, entre-temps, devra regarder le tournoi de Toulon à partir de Montréal – les Américains ont bien mal commencé avec une défaite de 3-1 contre leurs hôtes, la France. Miller a toutefois bon espoir qu’il aura toujours bonne presse au sein du groupe de joueurs admissibles; il peut montrer ce qu’il sait faire en MLS et en Championnat canadien Amway.
« Les gars qui vont [à Toulon] ont l’occasion de jouer de vrais bons matchs et de montrer ce qu’ils peuvent faire, a rappelé Miller. Mais si je reviens au jeu, en MLS, ça m’aidera, dans une certaine mesure. »
Sur la scène internationale, l’objectif de Miller est clair : les Olympiques de 2016, à Rio de Janeiro.
« Ce serait incroyable de pouvoir y aller, a indiqué Miller. Sans blessure, espérons-le. Mais il faut d’abord se qualifier. Ce n’est pas facile de se qualifier pour les Olympiques. »