Lorsque le racisme fait surface, la solidarité devient l’outil le plus efficace pour le combattre.
Lors d’un match de La Liga, le défenseur brésilien du FC Barcelone Dani Alves a ramassé sur le terrain une banane qui lui avait été lancée par un spectateur raciste. Il l’a mangé tout juste avant de frappé un corner.
Ce geste surprenant a créé tout un émoi sur les médias sociaux, alors que des milliers de personnes ont ensuite partagé des photos sur twitter en support à Alves.
Le défenseur Hassoun Camara a lui aussi senti le besoin d’afficher sa solidarité.
« Beaucoup de monde s’est rangé derrière Alves et toutes ces personnes ont montré leur solidarité suite à ce fâcheux incident afin de changer les choses, a mentionné le Français d’origine sénégalaise. Il a vécu avec ce genre d’insulte durant toute sa carrière. Son club a démontré du soutien dans le passé, mais cette fois il a répondu à sa façon avec un message frappant. »
Ce message n’aurait probablement pas été accepté par le propriétaire des Clippers de Los Angeles Donald Sterling, qui a été banni à vie par la NBA, mardi, en plus de recevoir une amende de 2.5 millions $. Il pourrait aussi être forcé de vendre son équipe, suite à de récents commentaires racistes qui ont été enregistrés.
Le racisme dans le sport existe. Il n’y a aucun doute que le soccer, surtout en Europe, se doit de prendre position contre ce fléau.
« De nombreuses situations semblables sont survenues auparavant dans le monde du sport professionnel. Le sport est essentiel dans la vie de beaucoup de monde donc c’est malheureux lorsque des moments comme celui-là font ombrage à tout le plaisir et à la camaraderie qui existent en jouant ou en supportant une équipe. »
La NBA a lancé un message clair dans le dossier Sterling. La MLS ne laisse pas sa place non plus en étant très actif dans la lutte contre la discrimination avec le programme de MLS WORKS Don’t cross the line, qui fait la promotion du respect, de l’équité et de l’acceptation.
Même si Camara ne s’est pas retrouvé dans une position aussi pénible que celle d’Alves, il pense que tout le monde devrait joindre cette lutte.
« Il est triste de constater qu’en 2014 cela existe encore. C’est ma façon de protester contre toute forme de discrimination. »
L’organisation de l’Impact de Montréal supporte entièrement la campagne « Don’t Cross the Line » de MLS WORKS et a une politique de tolérance zéro pour tout comportement discriminatoire ou tout autre type d’abus au Stade Saputo.
