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Bilan 2011 positif pour les jeunes de l'Impact

Académie

Avec une sixième place synonyme de quarts de finale dans la Ligue canadienne de soccer (CSL), l’équipe réserve de l’Impact de Montréal a obtenu cette année un meilleur classement qu’en 2010 et, malgré son élimination par le Capital City FC, peut tirer un bilan positif de sa saison 2011, d’autant que 12 mois plus tôt, elle n’avait pas accédé aux séries éliminatoires.
« C’était notre objectif et nous l’avons atteint, se réjouit l’entraîneur-chef de l’équipe des moins de 21 ans Philippe Eullaffroy. Cela apporte la preuve que nous avons progressé. Disputer des matchs à élimination directe est une expérience importante pour la formation des jeunes. Enfin, même si nous sommes dans une optique de développement, il faut cultiver la culture de la gagne. L’équipe réserve doit s’empreindre de l’importance du résultat final à ce niveau. » 

À cet âge, les jeunes apprennent encore. Et parfois, ils maîtrisent plus vite des concepts d’apparence plus compliqués. « Ce qui a le mieux été est pourtant quelque chose de difficile à mettre en place : l’animation offensive, le mouvement, tout ce qui se déroule en possession du ballon. En revanche, notre repositionnement en perte de ballon et notre efficacité à la récupération ont été décevants. Un des principes de notre philosophie de développement est d’insister sur le mouvement et le dézonage : il a été très bien assimilé. Par contre, le faire au bon moment et savoir se replacer demandent plus d’expérience et de maturité. » 

OBJECTIF MLS
Si le groupe a encore une grande marge de progression, cela n’a pas empêché quelques jeunes de frapper aux portes de la première équipe. « L’exemple évident de réussite est Mircea Ilcu. Par ses prestations jusqu’en juin, il a mérité de s’entraîner puis d’avoir du temps de jeu avec les pros. Parmi les autres réussites individuelles, je pointerais Wandrille Lefèvre (notre meilleur passeur), Karl Ouimette (notre meilleur joueur défensif) et Maxime Crépeau (qui, malgré sa blessure, s’est rapproché du groupe des pros). À ces noms, on peut rajouter celui de notre meilleur buteur, Alessandro Riggi. » 

Leur objectif à tous est évidemment de rejoindre l’équipe première et de devenir professionnels. Mais quel est le pas qui les sépare de la MLS ? « Il leur manque quelques années d’expérience et de formation. Ils doivent prendre conscience du degré d’exigence de la MLS, que ce soit à l’entraînement ou en match. La suite logique pour eux sera de s’entraîner avec les pros et d’ensuite démontrer qu’ils ont le niveau pour y rester. Mais pour y parvenir, ils doivent être dominateurs avec l’équipe réserve. Ils doivent passer un pallier physique, pour lequel je n’ai aucun souci car nous y travaillons bien, mais aussi un pallier technique, domaine où il y a un gros travail à faire. Mais il ne faut pas oublier que la génération actuelle n’est pas passée par le sports-études que nous venons de mettre en place et que la moyenne d’âge du groupe est de 18 ans. » 

LES DÉFIS DU SPORTS-ÉTUDES
Le sports-études, actif depuis la dernière rentrée scolaire, a d’ailleurs amorcé une nouvelle phase. « Au début, nous avons accompagné les jeunes qui terminaient leur saison dans leur club précédent. Nous sommes désormais réellement rentrés dans nos cycles de travail et nous pouvons les imprégner du projet de jeu que veut développer l’Impact de Montréal. » 

Alors qu’ils passaient tout leur temps à s’entraîner au cours des premières semaines, les jeunes ont commencé à jouer des matchs contre d’autres équipes. « Le premier a été contre l’Université McGill, il était très symbolique. Depuis, il y en a eu contre d’autres sports-études. L’année 2012 servira à préparer notre entrée, on l’espère, en US Development Academy et à amener nos équipes à être compétitives. Le premier match officiel devrait avoir lieu en octobre 2012. » 

En attendant, outre la préparation sportive, il y a de nombreux défis à relever. « Plus que dans notre première année, nous sommes dans ce qu’on pourrait appeler notre année zéro : on met en place des fondations. Quand on part de zéro avec des jeunes venus d’horizons divers, le défi est de tous les rediriger vers les mêmes objectifs avec la même pensée, le même type de comportement et la même attitude. » 

La concrétisation de ces équipes de jeunes est bien entendu l’aspect majeur quand on tire le bilan de l’année 2011. Car s’ils rêvent toujours de porter le maillot de l’équipe pro, les jeunes peuvent désormais officiellement arborer son blason dès l’âge de 12 ans, tout en bénéficiant de la formation de pointe qui leur est offerte par l’Impact dans des conditions et des installations dignes du haut niveau.