La filière colombienne a souvent souri aux clubs de la MLS qui l’ont empruntée. Par exemple, le premier joueur choisi comme étant le plus utile à son club dans toute l’histoire de la ligue a été le très coloré milieu offensif Carlos Valderrama, alors qu’il a aidé le Mutiny de Tampa Bay à finir en tête du classement régulier en 1996.
Quatorze ans plus tard, un autre milieu colombien, David Ferreira, a mené le FC Dallas jusqu’en finale de la Coupe MLS et a été honoré en étant à son tour sélectionné comme Joueur le plus utile de la ligue.
On peut dire que 2010 a été une année faste pour la Colombie puisque Jamison Olave, porte-couleurs du Real Salt Lake, a été désigné comme joueur défensif de l’année en MLS.
« Je connais la grande majorité des joueurs colombiens qui évoluent en MLS, a indiqué Rivas. Celui à qui j’ai le plus parlé avant d’accepter l’offre de l’Impact a été Olave. Nous sommes de bons amis. Il m’a dit beaucoup de bien de la ligue et a souligné que le niveau s’améliorait sans cesse.»
À un moment ou un autre de sa carrière avant son départ pour l’Italie en 2007, le défenseur central, âgé de 28 ans, raconte avoir joué dans un club de son pays natal en compagnie de compatriotes qu’il a hâte de retrouver en MLS tels que Jamison Olave (Salt Lake City), Jorge Perlaza (Portland), Fredy Montero et Jhon Kennedy Hurtado (Seattle).
« Ça me fait bien plaisir d’arriver dans une ligue dynamique où on sent que tous veulent améliorer le niveau, dit-il. Et c’est encore plus motivant de le faire avec un club qui fera ses premiers pas dans le championnat.»
Même s’il n’a pas beaucoup joué parce qu’il se trouvait dans un club avec énormément de profondeur à toutes les positions, le défenseur colombien peut quand même se targuer d’avoir disputé 28 matchs dans le maillot bleu et noir – dont un match de Ligue des Champions contre Manchester United - et d’avoir été champion d’Italie à deux reprises (2007-2008 et 2008-2009).
En général, les joueurs venant des Amériques font des pieds et des mains pour rester en Europe, une fois qu’ils y ont obtenu un premier contrat. Nelson Rivas n’est pas différent des autres joueurs, mais affirme qu’à ce stade de sa carrière, rien n’était plus important que d’être assuré de jouer « sans être continuellement en compétition avec plusieurs autres pour un poste dans l’effectif », explique-t-il.
« À l’Inter, il y avait dix à douze joueurs, presque tous de niveau international, qui se disputaient les quatre postes de défenseur. Quand on a Lucio, Christian Chivu, Maicon, Walter Samuel et Javier Zanetti dans le portrait, ça laisse bien peu d’espace pour les autres.»
Marié à Meryjem Yaneth et père de deux jeunes enfants (Jordan David, 3 ans; Alana, 2 ans), Nelson Rivas entend se démarquer au sein d’un club qui vivra sa saison d’expansion en 2012, mais qu’il sent très ambitieux et où le directeur sportif Nick De Santis lui a dit qu’il serait une pièce centrale autour de laquelle l’Impact serait bâti.
« C’est le genre de discours que je souhaitais entendre, avoue-t-il. En Europe ou en Amérique, peu m’importait mais je veux jouer et me sentir utile. Je suis fort, athlétique et je suis bon dans le jeu aérien. Je veux mettre ces atouts au service d’un club en intimidant les attaquants adverses.»
Nelson Rivas devrait avoir d’autant plus de plaisir à exercer son métier à temps plein à partir de la saison prochaine qu’il risque de retrouver souvent un compatriote devant lui, qu’il s’agisse d’attaquants comme Fredy Montero, Jorge Perlaza, Fabian Castillo, Milton Rodriguez ou Juan Pablo Angel, de milieux offensifs comme Diego Chara, Roger Torres ou David Ferreira, voire de défenseurs comme Jamison Olave ou Jair Benitez, sur des situations de coups de pied de coin.
On souhaite aussi à l’Impact que sa première recrue de taille en vue de l’entrée en MLS parvienne à déjouer un autre de ses compatriotes, Faryd Mondragon, gardien titulaire du Union de Philadelphie.
Quoi qu’il en soit, la direction de l’Impact place de grands espoirs dans ce premier joueur sous contrat pour la saison inaugurale en MLS.
« Nelson a tout ce qu’il faut pour devenir le meilleur défenseur central de la ligue», a lancé le directeur sportif Nick De Santis.
Martin Smith, Impact Média
