En effet, cet Américain, natif du Wisconsin, a disputé 321 matchs réguliers et 37 matchs des séries avant de prendre sa retraite, le 5 février 2010, au terme d’une carrière de 14 saisons professionnelles.
Seuls deux autres joueurs, à savoir Jaime Moreno et Steve Ralston, ont aussi joué dans chacune des 14 premières saisons de l’histoire de la MLS. Témoignage éloquent de leur professionnalisme pour avoir su garder un niveau de jeu élevé pendant une si longue période.
Jesse Marsch est loin d’avoir seulement fait acte de présence.
« J’ai été un leader partout où je suis passé », affirme-t-il.
On n’a pas de misère à le croire en constatant que son palmarès inclut trois Coupes MLS et quatre US Open Cups.
Avec une telle feuille de route, il ne faut pas non plus s’étonner du fait que Marsch ait été recruté pour devenir entraîneur-adjoint de l’équipe nationale américaine, sous les ordres de Bob Bradley, dès l’annonce de sa retraite.
À ce titre, il était présent en Afrique du Sud à l’été 2010 pour la Coupe du monde de la FIFA où les États-Unis ont été éliminés en huitièmes de finale et à la Gold Cup de cet été où l’équipe américaine a perdu la grande finale face à son ennemi juré, le Mexique.
La feuille de route de Jesse Marsch est déjà très impressionnante et, pourtant, il fêtera son 38e anniversaire de naissance au début de novembre.
Un long fleuve tranquille…
Autant son parcours professionnel est solide, autant sa vie personnelle fait penser au titre d’un film français qui avait connu passablement de succès à la fin des années 80 et qui s’intitulait : « La vie est un long fleuve tranquille ».
« Mon épouse Kim et moi nous sommes connus alors que nous étions au high school, raconte Marsch. Ça fait beaucoup de temps et je la remercie de la patience d’ange dont elle a fait preuve pour me suivre pendant toutes ces années. »
Le couple et leurs trois enfants – Emerson (10 ans), Maddux (8 ans) et Lennon (4 ans) - vivent sur le bord de l’océan Pacifique, à Manhattan Beach, en banlieue de Los Angeles.
« Les deux plus vieux sont nés à Chicago mais s’en souviennent très peu puisque nous avons déménagé en Californie quand j’ai été échangé au Chivas USA à la fin de la saison 2005, explique Marsch. C’est probablement pour eux que la transition sera le plus difficile, car ils ont toujours connu le soleil, la plage et la chaleur de la côte Ouest. Néanmoins, nous leur avons toujours dit qu’un jour, nous devrions peut-être tous nous expatrier. Ils sont donc aussi excités de venir s’installer à Montréal. »
Jesse Marsch, lui, est très enthousiaste à l’idée de vivre une transition si importante. De nombreux Américains ne sont pas très intéressés par ce qui se passe en-dehors de leur propre pays. Marsch, lui, a toujours eu les yeux tournés vers le monde depuis qu’il a participé à un voyage de cinq semaines à travers l’Europe, à l’âge de 12 ans. Cet intérêt l’a conduit naturellement à étudier l’histoire contemporaine pendant ses années de baccalauréat à l’Université Princeton.
Expérience extrêmement enrichissante
« Comme joueur, j’ai toujours espéré aller jouer en Europe, mais ça ne s’est pas produit, dit-il. Je croyais et je crois toujours que c’est une expérience extrêmement enrichissante d’aller vivre dans un autre pays et de connaître une autre culture. C’est une des raisons pour lesquelles je suis si heureux de venir m’installer à Montréal avec Kim et les enfants. Nous allons tous devenir de meilleures personnes en vivant cette expérience. »
Cette nouvelle étape de la vie de la famille Marsch débutera très bientôt puisqu’en Californie, les bagages sont faits et tout est prêt pour le déménagement au Québec.
« Nous devons nous trouver une maison et inscrire les enfants à l’école à temps pour la rentrée scolaire de septembre, dit-il. Nous allons commencer par trouver le meilleur arrangement scolaire pour les enfants, puis on pourra alors déterminer dans quel quartier nous installer. Nous avons déjà regardé des maisons à Ville Mont-Royal, à Westmount et à Côte-des-Neiges. Mon épouse Kim vient me rejoindre à la fin de la semaine. Nous prendrons une décision rapidement car je veux m’atteler aussi tôt que possible à la tâche de construire l’équipe en vue de sa saison d’expansion en MLS. »
Jesse Marsch entend miser sur le caractère distinctif de l’Impact et de Montréal pour bâtir le club et, à cet effet, promet de se mettre à l’étude du français.
« J’ai pris des cours de français à l’école secondaire et à l’université mais je suis pas mal rouillé, dit-il. Je veux vraiment me remettre à l’étude de cette langue parce que ça fait partie intrinsèque de l’histoire et de l’identité du club. En bout de ligne, je ferai tout ce qui est possible pour faire en sorte que Montréal soit fière de son club. »
Martin Smith, Impact Média
