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Le modèle de jeu 2011

« Nous allons utiliser deux systèmes basés sur le 4-4-2, mais avec différentes variantes, explique celui qui est à la barre de l’équipe depuis mai 2009. Nous avons basé notre modèle de jeu sur le travail effectué depuis trois ans et en tenant compte de l’historique du club. »








Avec 11 joueurs qui ont quitté et 8 nouveaux-venus, Dos Santos aurait pu changer de système, d’autant qu’il n’a jamais caché son amour du 4-3-3.








« Le 4-3-3 demande une excellente compréhension de ses principes et variations. C’est un système de jeu très complexe. Nous avons au sein de l’équipe des joueurs qui proviennent de différents milieux et qui ont été formés selon différentes philosophies. Jouer un 4-3-3 c’est presqu’une culture en soit et cela ne se bâtit pas aisément. Après avoir compris nos besoins par rapport à notre ligue, nous avons décidé de prioriser le 4-4-2. »








Quand l’Impact n’aura pas le ballon, il serrera les rangs tout en étant prêt à agir dès qu’il en aura repris la possession.








« Défensivement, il y aura peu d’espace entre les lignes. Nous ne voulons rien donner. Il y a du progrès à faire par rapport aux dernières années. En récupération, nous voulons être forts pour garder le premier ballon.»








Avec le ballon, l’objectif sera de le garder et, évidemment, d’en faire bon usage.








« Il y aura beaucoup de mobilité dans notre jeu, basé sur une forte possession de balle et une remontée graduelle, explique Dos Santos. La vitesse de circulation du ballon ne sera pas la même près de notre gardien que dans le dernier tiers. Nous voulons aussi avoir l’option de jouer long. Nous aurons donc un attaquant plus statique et l’autre plus dynamique qui tournera autour de lui. »
















La ligne arrière a été complètement remaniée. Seul Nevio Pizzolitto pourrait évoluer au même poste que l’an dernier, alors que les défenseurs devront s’habituer au successeur de Matt Jordan.








« Gaudette et Bush sont à l’aise avec le ballon au pied, alors cela aide à la possession. Pizzolitto a beaucoup d’expérience, tandis que Billy est un excellent communicateur et, comme Hatchi, est très éduqué tactiquement. Ils ont vite assimilé les principes de notre défense en zone. Après avoir joué arrière central à Miami, Tsiskaridze a prouvé à Vancouver qu’il avait tout d’un bon arrière gauche : il participe à l’attaque, est imposant physiquement et a un bon pied gauche. Simon Gatti, Hicham Aaboubou et Richard Pelletier sont également des défenseurs capables de bien appliquer nos principes de jeu.»








L’entrejeu a moins changé, mais les arrivées d’Hassoun Camara et Amir Lowery (1,88 / 6’2) apportent de la taille. L’équipe a aussi travaillé plusieurs animations de jeu.








« Camara est très bon dans les airs, propre techniquement, perd rarement le ballon et a de très bonnes notions tactiques. Les deux milieux centraux seront à choisir entre lui, Testo, Lowery et Ribeiro. Vu qu’on jouera à plat, l’espace devant eux sera comblé par un attaquant en décrochage ou un milieu central plus haut. Ça dépendra de qui sera sur le terrain dans l’entrejeu, mais aussi devant. On évoluera par exemple différemment avec Ribeiro ou sans lui. Nous aurons beaucoup de variations dans notre jeu, l’objectif est de créer beaucoup d’options de passes et de ne pas être prévisibles. »








La variété sera d’ailleurs présente sur les flancs, qui présentent des joueurs aux profils différents.








« À droite, Kreamalmeyer et Le Gall aiment jouer le long de la ligne et en profondeur. À gauche, Di Lorenzo préfère jouer vers l’intérieur et recevoir le ballon dans les pieds, ce qui donne davantage de place à la participation de l’arrière gauche. Ce ne sera donc pas pareil des deux côtés, mais chaque fois qu’un de nos milieux latéraux rentre dans le jeu, le défenseur derrière lui doit monter. »








Quant à l’attaque, elle doit compenser le départ de Sebrango et de son abattage considérable.








« Le travail peut être accompli par Agourram, Mayard, Gerba ou Ech Chergui. Nous ne jouons pas de la même manière avec ou sans Ech Chergui. Nos attaquants ont des qualités différentes et ils seront choisis en fonction du match et de nos besoins. Il y en aura toujours un qui pourra jouer sur sa vitesse et l’autre qui pourra décrocher et être plus statique. »








À la fin de la saison dernière, Ali Gerba a pris 60% de la production offensive à son compte. Marc Dos Santos précise toutefois que cela ne veut pas dire que sans ses buts, l’Impact est incapable de marquer.








« Il bénéficie du travail de l’équipe. Si Villa ne marque pas pour l’Espagne à la Coupe du monde, qui marque? Souvent, une équipe à succès donne l’apparence d’être dépendante d’un buteur. Agourram peut aussi marquer, et aura plus de temps de jeu avec le départ de Sebrango. Kreamalmeyer, Le Gall, Mayard et Ech Chergui sont également capables de marquer. Nous sommes aussi plus dangereux sur les phases arrêtées car nous avons davantage de stature et de présence physique. »








L’entraîneur-chef de l’Impact, que certains se plaisent à surnommer Maestro, est convaincu que son équipe sera performante dans tous les secteurs de jeu cette saison. Et les supporters du club ont hâte de voir le cru 2011 à l’œuvre. La vraie saison débute le 9 avril à Tampa Bay. Premier rendez-vous à Montréal le 23 avril !








Matthias Van Halst, Impact Média