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FREDERICO MOOJEN: À la brésilienne

Oui, tout va bien pour moi jusqu’à maintenant. En tant que recrue, je dois faire mes preuves et montrer que je mérite de jouer. Plus la saison avance, plus j’ai du temps de jeu. J’espère pouvoir jouer encore davantage, mais je sais que je dois attendre mon tour. C’est difficile parce qu’il y a tellement de bons joueurs dans cette équipe. Je pense que tous les entraîneurs seraient heureux d’avoir un tel alignement. Je pratique fort et quand j’embarque sur le terrain, j’essaie de faire de mon mieux. La saison est longue et je sais que je vais continuer m’améliorer.




Comme ton coéquipier et compatriote Zé Roberto, tu as eu la chance de jouer plusieurs saisons au Brésil avec le Cooritiba FC (1997 et 1998), le International FC (2001) et Avai FC (2001 à 2004). Penses-tu un jour effectuer un retour dans ton pays d’origine pour jouer au soccer?




Certainement pas ! Le soccer au Brésil est très désorganisé selon moi. Il y a beaucoup de corruption politique et économique dans mon pays et cela se répercute dans le soccer. Je n’ai aucun désir d’y retourner pour jouer. Je préférerais jouer en Europe. Pour le moment, je ne pense à rien d’autre qu’à ma saison avec l’Impact, mais dans le futur, j’aimerais peut-être jouer en France ou en Espagne. Il y a du très bon soccer là-bas.




Quelle est la principale différence entre le soccer brésilien et le soccer nord-américain?




Je pense que le soccer ici est très physique, mais surtout très rapide. Le jeu se déroule tout le temps à 100 km/h. Au Brésil, tu as le temps de contrôler le ballon, mais dans notre ligue c’est très vite. J’ai dû m’adapter parce que c’est vraiment différent. Tu n’as pas le temps de respirer ni même de penser, mais j’aime ça. Avec notre calendrier chargé, les blessures peuvent aussi être plus fréquentes, mais jusqu'à maintenant, j’ai été chanceux et je n’ai eu qu’une légère blessure à la cheville.


« Je pense que le soccer ici est très physique, mais surtout très rapide. Le jeu se déroule tout le temps à 100 km/h.»


Tu sembles avoir un grand attachement pour ton pays d’origine, n’est-ce pas?




C’est la première fois que je viens au Canada et je trouve que le climat est froid. Je suis habitué à la température chaude, alors j’ai un peu de difficulté à m’adapter. Quand les gens me disent qu’il va bientôt faire 30 degrés, j’ai de la misère à le croire (rires). Je suis un gars qui aime beaucoup la plage et le surf. Comme tous les Brésiliens, je suis calme et j’aime passer du bon temps et relaxer. J’adore aussi danser sur de la musique brésilienne. Dans mon appartement à Lachine, je cuisine toujours des plats brésiliens à base de riz, fèves et viande. Mais j’aime bien Montréal parce qu’on y retrouve la culture américaine, mais avec un style européen. C’est un bon mélange.




Tu as terminé ton séjour collégial avec des statistiques impressionnantes (59 buts) et lors de ton passage dans la Premier Development League (36 buts). As-tu toujours eu cette facilité à marquer des buts ? Quel est le but le plus important de ta carrière?




Auparavant, j’évoluais au poste de milieu de terrain, mais lorsque je suis arrivé aux États-Unis, en 2004, mon entraîneur m’a converti en attaquant et j’ai connu de bons moments à cette position. Dès ma première saison comme attaquant, je me suis senti confortable et j’ai marqué 21 buts. Je pense que le but le plus important de ma carrière est celui que j’ai marqué en finale de la Gulf Conference, en 2005. J’ai marqué le but égalisateur qui a permis à mon équipe de Lincoln University de se rendre jusqu’en tirs de pénalité et de gagner le match.