Sans ailes, impossible de voler

Nacho Piatti v DC St Pete

Sur un terrain de soccer, les ailes sont des zones névralgiques. Un ex-Beatle s’en est aussi rendu compte, nommant son premier groupe post-1970 ainsi. Avec un département d’ailiers particulièrement menaçant à un contre un, avec notamment Nacho Piatti, bien sûr, mais aussi Dominic Oduro, Andrés Romero, Ballou Jean-Yves Tabla et David Choinière, l’Impact de Montréal pourrait tout aussi bien lancer un groupe de musique et use de plus en plus de ruse pour isoler ces dribleurs de talent de chaque côté du terrain. Impact Média s’est entretenu avec l’entraîneur-adjoint Jason Di Tullio à ce sujet.


« Nous avons démontré l’an dernier que nous pouvons défendre avec un bloc bas sur le terrain et contrer rapidement avec nos trois attaquants, explique Di Tullio. Maintenant, nous travaillons à défendre un peu plus haut sur le terrain avec nos joueurs offensifs de façon à ce que quand nous gagnons le ballon à cet endroit, ils sont déjà plus près du but. Ça prendra du temps, mais nous continuons à travailler sur les deux types d’animations défensives. »


Naturellement, la réputation de Nacho Piatti le précède. Les défensives de la MLS sont aussi bien au fait du danger que représente Dominic Oduro pour leur cage. Comment faire pour détourner leur attention et libérer les ailiers? « Nous sommes encore en train de travailler sur la patience d’un côté du terrain, pour attirer l’adversaire afin d’isoler nos joueurs à un contre un de l’autre côté, poursuit l’entraîneur-adjoint. Contre D.C. United, nous avons connu de très bons moments, mais parfois, nous avons forcé le jeu un peu trop. Nous devons maintenant reconnaître le moment où nous devons conserver le ballon et être patients, ou quand nous devons y aller plus directement en utilisant notre vitesse. »


Cependant, en attirant l’adversaire, les espaces se referment. Il faut donc être plus vif et plus technique pour trouver un coéquipier libre. Comment y arriver? « La mentalité générale est d’instiller le doute dans l’esprit de notre adversaire, dit l’ancien défenseur de l’Impact. Pour y arriver, nous visons à instaurer un mouvement collectif sans le ballon, pour bouger en groupe et en unité. Nous travaillons très fort sur cette cohésion collective à certains endroits sur le terrain, ce qui fera douter notre adversaire. »


Enfin, s’il n’y a pas d’occasion de tirer ou de passer en profondeur qui se présente, le centre sera la meilleure option de créer une chance de marquer. « Aujourd’hui, nous avons travaillé sur la récupération du ballon sur les ailes haut sur le terrain et sur la finition des actions en envoyant différents types de centres de différents angles dans la surface. Nous visons à avoir plus de joueurs dans la surface pour que, lorsque le centre est envoyé, nous ayons de meilleures chances de marquer un but », conclut Di Tullio.