Une vidéo montrait récemment le président de l’Impact Joey Saputo, aux abords du terrain du Stade olympique à l’entraînement, en train de causer avec Nacho Piatti. La séquence se terminait avec un geste de la main, comme une signature, qui a alimenté les discussions et donné lieu à des spéculations.
Or, Saputo voulait simplement que Piatti prépare un maillot pour son partisan le plus célèbre.
Né en Argentine, le pape François porte le club de San Lorenzo dans son cœur. C’est là que Piatti a gagné la Copa Libertadores, tout juste avant son transfert à l’Impact. Piatti a donc signé un maillot de l’Impact de Montréal avant que Saputo prenne la direction de l’Italie avec son épouse et ses parents pour réaliser un vieux rêve : rencontrer le pape.
Un membre du conseil d’administration du Bologna FC qui travaille avec le Vatican a permis l’entretien entre Joey Saputo, président du club, et le pape. Ce dernier n’accorde plus d’audience privée, mais après sa messe du mercredi, il prend quelques minutes pour rencontrer les fidèles assis tout au bord de la scène près de l’autel.
« Nous étions environ 25 en première rangée, a expliqué un Joey Saputo ému à Impact Média. C’est drôle, mais la personne assise à côté de moi était l’acteur Antonio Banderas. Les médias de Bologne ont eu vent de cette rencontre parce qu’ils ont rapporté que Banderas était à la messe – "Oh, et en passant, le président de Bologne, Joey Saputo, était là lui aussi!" »
Une fois le pape descendu de scène, la nervosité a gagné les Saputo en le voyant s’approcher d’eux. Pour Joey Saputo, le maillot de Piatti a permis de briser la glace avec François.
« Quand j’ai parlé au pape, je lui ai expliqué que j’avais une équipe au Canada, qu’un de mes joueurs était un grand joueur qui avait joué à San Lorenzo, Ignacio Piatti, et que je voulais lui offrir un maillot signé de sa main, s’est rappelé Saputo. Le pape l’a pris. C’était fort agréable. Il écoutait très attentivement. Quand je dis San Lorenzo, on peut voir qu’il sourit et qu’il me prend le bras. C’était incroyable. »
Pour sa part, l’épouse de Joey, Carmie, a parlé avec émotion de leur famille et de leurs enfants au pape. Comme son époux, elle a senti combien le pape s’était investi dans la conversation, malgré qu’elle ait été très courte – une minute, 90 secondes, tout au plus.
« Le temps s’est arrêté, a avancé Saputo. Nous nous sommes parlé, et on aurait dit que nous nous étions parlé pour une éternité, tellement il était concentré sur ce que nous disions. C’était extraordinaire. Je ne sais pas quel autre mot utiliser. Il m’a fait sentir comme si j’étais tout seul avec lui, même si 100 000 personnes s’étaient massées sur la place Saint-Pierre. »
