Lorsque l’attaquant et Champion du Monde Thierry Henry vante un joueur, plus particulièrement un joueur d’une autre équipe, il faut y porter attention.
C’est exactement ce qui s’est produit après la victoire de 3-1 de l’Impact contre les Red Bulls, samedi soir. Henry s’est adressé aux médias dans le vestiaire et a vanté les mérites de l’un de ses adversaires… peut-être pas celui auquel vous vous seriez attendu.
Henry a qualifié le joueur québécois Patrice Bernier d’élément-clé de l’équipe et ce, malgré le solide premier match du défenseur Alessandro Nesta et de l’attaquant Marco Di Vaio, qui a marqué son premier but en MLS.
FAITS SAILLANTS : MTL 3, NY 1
« Je crois que les nouvelles acquisitions de Montréal sont bonnes pour la ligue et surtout pour l’Impact, a dit Henry. Les supporters veulent voir des joueurs comme Nesta, Di Vaio, Rivas et Ferrari. Cependant, le joueur-clé de cette équipe est Patrice Bernier, et de loin. Vous (les médias) devriez lui donner plus de crédit. Il est l’homme de l’équipe depuis longtemps, même lorsque nous les avions affrontés plus tôt cette saison. »
Patrice Bernier a accepté les compliments de l’attaquant français avec beaucoup d’humilité.
« C’est très flatteur de recevoir un compliment d’un joueur comme Henry, a dit Bernier. Il est un Champion du monde et est considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Il a affronté plusieurs grands joueurs et a évolué au plus haut niveau. C’est tout un compliment. »
On peut certainement comprendre les propos d’Henry en jetant un coup d’œil aux statistiques de Bernier cette saison.
Le Québécois mène l’équipe avec six buts et a réalisé cinq passes décisives à sa première saison en MLS. L’international canadien connaît donc l’une de ses meilleures saisons offensivement et ce, en seulement 17 apparitions depuis le début de l’année.
Avant la saison 2012, Bernier avait marqué 16 buts en 284 matchs, pour une moyenne d’un but à tous les 18 matchs, lors de ses 10 saisons passées au Danemark, en Allemagne et en Norvège. En MLS, il affiche une moyenne d’un but à toutes les trois rencontres.
De plus, l’Impact a remporté six de ses huit matchs lorsque Bernier obtient au moins une passe, une statistique qui démontre une fois de plus à quel point le milieu de terrain québécois contribue au succès de l’équipe.
Malgré un début de saison difficile, ne jouant que deux des huit premiers matchs, le vice-capitaine de l’Impact s’est établi comme un des rouages essentiels du milieu de terrain montréalais, ce qui coïncide avec un changement de formation tactique utilisée par l’équipe.
« Je crois que le 4-2-3-1 est une formation qui convient mieux à mon style puisque j’ai une plus grande liberté, comme lorsque je jouais en Europe, a expliqué Bernier. En jouant avec deux milieux défensifs, je peux m’avancer un peu plus et contribuer à la transition en effectuant la première passe à nos joueurs offensifs.»
Ses performances ont impressionné ses entraîneurs, coéquipiers et maintenant ses adversaires, comme Thierry Henry. Avec une telle réputation, le restant de la ligue devrait peut-être commencer à le surveiller de plus près.
